Depuis 1991, La Réunion participe activement aux programmes maritimes de la COI (Commission de l’océan Indien), en tenant compte de la pluriactivité des pêcheurs côtiers de la zone océan Indien. Ces programmes intègrent également l’agriculture, l’élevage et l’aquaculture.
LE CONTEXTE
Dans le cadre d’ECOFISH OI, La Réunion développe sa propre vision et plan d’avenir. Des expériences réussies ont été menées dans des pays tels que le Yémen, le Mozambique, les Comores et Rodrigues, en adoptant des principes gagnant-gagnant.
Ces expériences permettent aux pêcheurs d’améliorer leurs conditions de vie, d’accéder à des techniques de pêche avancées, d’améliorer la qualité de leurs captures et de bénéficier de marchés rémunérateurs, dont La Réunion fait partie dans la zone avec les normes de l’Union européenne.
Ces dernières années, les expérimentations ont souligné l’importance de mettre en œuvre des modèles d’actions vertueux. Une coopération régionale basée sur un partage des ressources et une répartition juste de la valeur ajoutée.
En outre, de nouveaux modèles économiques émergent dans la pêche au large, tels que la production de surgelés de qualité et la commercialisation locale de produits haut de gamme, plutôt que des ventes à bas prix en concurrence avec la pêche artisanale.
Aujourd’hui, de nombreux acteurs de la pêche dans la zone océan Indien avancent vers des stratégies alternatives basées sur une gestion collective des ressources et une coopération régionale effective, équitable et propice à la croissance.
LES ENJEUX
POUR LA RÉUNION
La structuration de la filière « économie bleue et pêche artisanale » revêtent une importance cruciale pour La Réunion, où se croisent des enjeux à la fois locaux et extra-régionaux.
Au niveau local, le développement de cette filière rencontre des difficultés en raison d’organisations structurées trop peu nombreuses. Pourtant, ce secteur constitue un levier puissant de croissance et d’emploi pour le territoire.
Dans la zone océan Indien, de nombreux projets liés à la pêche artisanale sont en cours, mais ils ne disposent pas d’une organisation durable dédiée. En se positionnant dès à présent, La Réunion pourra contribuer à la création d’une structure transnationale pilotée depuis son territoire.
La mise en place de cette filière vise donc à répondre aux besoins spécifiques locaux tout en saisissant les opportunités offertes à l’échelle régionale de l’Océan Indien. Cela permettra de promouvoir un développement économique durable, favorisant la croissance et l’emploi tout en préservant les ressources marines de la région.

